samedi 5 octobre 2019

Journalist faces seven years in prison



On October 31 2018, a 17-year-old suicide bomber seriously injured three security agents in front of the premises of the FSB (Federal Security Service of the Russian Federation). This man declared himself "anarcho-communist" and accused the FSB of "making business and torturing people".

 Now a journalist by the name of Svetlana Prokopieva could be sentenced to up to seven years in prison for reading a column criticizing the Russian security services about the attack. She wondered about the motivations of the suicide bomber without approving his actions but criticizing the repression of the state. In fact, the 40-year-old journalist is accused of "justification of terrorism ".

Many Russian journalists are mobilizing to save her . This case is happening three months after they rescued another journalist Ivan Golounov accused  of drug trafficking. Contrary to him ,Mrs. Prokopieva proudly claims her act. She even says that the case against her only confirms her arguments. Svetlana Prokopieva read her column on November 7, 2018, and her troubles began two months later.  last January, she was searched, placed under judicial control and had her passport confiscated.

On Tuesday, October 1st, twenty press titles publish a letter written by Svetlana Prokopieva to  attract public attention:
"I did not justify terrorism. I tried to analyze the causes of a terrorist act and I would have been wrong! But nobody contradicted me. "

This investigation shows that the anti-terrorism law is being used more and more to silence critical journalists in Russia. This country ranks 149th out of 180 in the world press freedom ranking in 2019.

      Une Journaliste risque jusqu'à sept ans de prison 

Le 31 octobre 2018, un kamikaze de 17 ans à blessé grièvement  trois agents de la sécurité devant les locaux de la FSB (Service fédéral de Sécurité de la Fédération de Russie). Cet homme se déclarait « anarcho-communiste » et accusait le FSB de « fabriquer des affaires et de torturer les gens ».

La journaliste Svetlana Prokopieva pourrait être condamnée à sept ans de prison maximum pour avoir lu à la radio une chronique critiquant les services de sécurité russes à propos de cet attentat. Elle s’interrogeait sur les motivations du kamikaze sans  jamais approuver ses actes mais en critiquant tout de même la répression de l’état. La  journaliste de 40 ans est accusée d’ « apologie du terrorisme ».

De nombreux journalistes russes se mobilisent pour la sauver. Cette affaire se passe trois mois après avoirt iré d'affaire  un autre journaliste, Ivan Golounov, victime d’un coup monté et accusé de trafic de drogues. Contrairement à ce dernier, Mme Prokopieva assume totalement son acte.  Elle dit même que cette accusation  ne fait que confirmer ses thèses. Svetlana Prokopieva a lu sa rubrique le 7 novembre 2018 et ses ennuis ont commencés deux mois plus tard. En janvier dernier, son domicile a été  perquisitionné et elle a été placée sous contrôle judiciaire et son passeport a été confisqué 

Mardi premier octobre, une vingtaine de titres  de presse  ont publiés une lettre écrite par Svetlana Prokopieva pour attirer l’attention de l'opinion politique :
« Je n’ai pas justifié le terrorisme. J’ai essayé d’analyser les causes d’un acte terroriste et j’aimerais m’être trompée ! Mais personne ne m’a contredite. »

Cette enquête démontre que la loi anti terrorisme est utilisée de plus en plus pour faire taire les journalistes critiques en Russie. Ce pays occupe la 149ème place sur 180 dans  le classement mondial de la liberté de presse en 2019.

Axel




mercredi 2 octobre 2019

A Moscou, la jeunesse est dans la rue

Ce dimanche, une manifestation regroupant 20.000 personnes s’est tenue à Moscou, elle était organisée par l'opposition au gouvernement de Vladimir Poutine pour protester contre la répression policière et l’exclusion des candidats d'opposition aux élections municipales du 8 septembre.
Dans les rues les manifestants scandaient « liberté pour les prisonniers politiques ! » Ils voulaient faire pression sur l’exécutif afin que des opposants tels Alexeï Navalny soient libérés. Ce rassemblement de grande ampleur faite suite aux 2700 arrestations qui avaient eu lieu au cours de l'été après l’interdiction aux opposants de se présenter aux élections locales. Cependant ce chiffre peut être en partie expliqué par le fait que généralement les manifestations n’étaient pas autorisées, ce qui avait donné lieu aussi à de nombreuses violences policières.

Les manifestants interpellés avaient été libérés rapidement mais une quinzaine avait été retenus par les forces de l'ordre. Six d'entre eux avaient été d’ailleurs condamnés à de lourdes peines de prison (entre 3 et 4 ans) pour " violences " et " violation des règles de manifestations".

La Russie n'avait pas connu de telles manifestations depuis 2012. À ce moment, c'était la classe moyenne quadragénaire qui défilait. Maintenant c'est la jeunesse qui dénonce les droits bafoués depuis trop longtemps par Vladimir Poutine et sa politique autoritaire (en moyenne, les manifestants cet été et ce dimanche étaient âgés de moins de trente ans). C’est une jeunesse citadine qui crie son mécontentement devant la baisse de 13 % du pouvoir d’achat et les scrutins truqués…, une jeunesse qui contrairement à 2012, ne se reconnaît plus dans le « self made man» qu’incarne Vladimir Poutine.

Louis

Moscow’s young Protester



Last Sunday, a demonstration rallied 20,000 people in Moscow. It was organized by the opposition to Vladimir Putin’s government to protest the repressive measures and the exclusion of the opposition candidate for the September 8 municipal elections.


In the street, the demonstrators chanted “release political prisoners !”. They want to put the executive under pressure in order they release opponents like Alexeï Navalny.


This rally was a protest against the arrest of 2700 demonstrators during the summer.


However, this figure can be explained by the fact the previous demonstrations were not authorized, which prompted acts of violence from the police. The demonstrators arrested by the police were quickly released but a dozen were kept by the police. Six were convicted to 3 and 4 years of jail for “violence” and “breach of demonstration rules”.


Russia had never known demonstrations like these since 2012 with middle class demonstrators in their forties. Now, it’s the young people who ask for theirs rights they think have been repressed for too long by Vladimir Putin’s authoritarian policy. The average protester was a youth city dweller chafing from the 13% decline of purchasing power and rigged polls who no longer believes in the “self-made man’’ embodied by Vladimir Putin.



Louis