vendredi 31 janvier 2014

Kremlin revives Cold War traditions

   Tuesday, February 14, the Foreign Affairs Ministry has confirmed expelling U.S. journalist and writer David Satter, arguing he had broken the Russian migratory law. Author of several books on Russia and the Soviet Union, the journalist was known to be critical of Vladimir Putin.

   David Satter, 66, worked in Moscow since September 2013 for the American radio funded by the U.S. Congress, Radio Free Europe / Radio Liberty. According to Russian authorities, he had committed a  "major breach of the Russian migration law" staying in Russia from 22 to 26 November 2013 while his visa had expired.
Trying to leave Ukraine to return to Russia after covering the pro-European events, David Satter has been told by a Russian diplomat in Kiev that "competent bodies" (security services) felt his presence "undesirable" in Russia. The reporter barred from Russia for five years denounced "a bureaucratic artifice."
However, this expulsion seems surprising, especially after recent releases such as that of the former oligarch Mikhail Khodorkovsky.







   Apart from the extreme severity of the measure (five days late, five years of banishment) the most gripping is the ambiguity surrounding his case. No explanation has been provided. "I never heard such things about a representative of the press,"  insists M.Satter. "It is a fundamental violation of the right to freedom of expression," says Kevin Klose, president of RFE-RL.
The expulsion of a U.S. journalist is also without precedent since the end of the Cold War.
However, Russian authorities denied any political character to the case and reminded Satter's case is only "one of the 500,000 cases of foreign citizens banned from entering Russia for three to ten years".
The U.S. State Department has expressed his worry "for journalists and media outlets treatment".

   This decision, which comes up before the Sochi Winter Olympics next month, not be likely to improve relations between Washington and Moscow.
Opinion :

In my case, this fact makes me mad. Still see today in the 21st century a journalist be expelled because of an ambiguous visa story is not trifling in a society shaped by human rights and freedoms; in any case to a large majority of countries ... We could almost believe this expulsion is deliberate.
Although Putin's Russia made efforts a few weeks ago when he has released the former oligarch Mikhail Khodorkovsky, and the two members of Pussy Riot incarcerated; this episode show us once again that much remains to be done in a country marked by communism.
Behind the excuse of this presume violation (and probably fictitious) of the Russian migration law, certainly hide more than a visa story.
If as David Satter says, everything was done properly, but the Russian government did what is needed to expel the latter, the Kremlin has violated one of the fundamental rights, freedom of the press.
The expulsion of foreign reporters, too curious or too critical which was common at the time of the Cold War seems to be brought up to date.


le Kremlin renoue avec la guerre froide

   Mardi 14 février, le ministère des affaires étrangères a confirmé avoir expulsé le journaliste et écrivain américain David Satter, arguant que ce dernier avait enfreint la loi russe sur limmigration. Auteur de plusieurs livres sur la Russie et l'Union soviétique, le journaliste était connu pour ne pas ménager Vladimir Poutine.

   David Satter, 66 ans, travaillait à Moscou depuis septembre 2013 pour la radio américaine, Radio Free Europe/Radio Liberty, financée par le Congrès américain. Selon les autorités russes, il a « grossièrement entravé la loi russe sur les migrations » en séjournant en Russie du 22 au 26 novembre 2013 alors que son visa était périmé.
Essayant de quitter l'Ukraine pour regagner la Russie après avoir couvert les manifestations pro-européennes, David Satter a été prévenu par un diplomate russe en poste à Kiev que « les organes compétents » (les services de sécurité) jugeaient sa présence « indésirable » en Russie. Le journaliste, interdit de séjour en Russie pendant cinq ans, dénonce « un artifice bureaucratique».
Cette expulsion paraît surprenante, surtout après de récentes libérations comme celle de l'ancien oligarque Mikhaïl Khodorkovski.

   Le plus frappant, outre l'extrême sévérité de la mesure (cinq jours de retard, cinq ans d'interdiction de séjour) c'est l'ambiguïté qui entoure son cas. Aucune explication n'a été fournie. «Je n'ai jamais entendu de telles choses concernant un représentant de la presse », insiste-t-il. « Il s'agit d'une violation fondamentale du droit à la libre expression », déplore Kevin Klose, le président de RFE-RL.
L'expulsion d'un journaliste de nationalité américaine constitue d'ailleurs un fait sans précédent depuis la fin de la guerre froide.
Cependant, les autorités russes qui démentent tout caractère politique à l'affaire, rappelaient, que le cas Satter n'est qu'«un des 500.000 cas de citoyens étrangers interdits d'accès en Russie pour une période de trois à dix ans».
Le département d'Etat américain s'est dit inquiet du « traitement réservé aux journalistes et aux organes de presse».

   Cette décision, qui intervient avant le début des JO d'hiver de Sotchi le mois prochain, ne risque pas d'améliorer les rapports entre Washington et Moscou.



Opinion :

En ce qui me concerne, ce fait me désole. Voir encore aujourd'hui au 21ème siècle un journaliste se faire expulser pour une histoire de visa nest pas anodin.
Même si la Russie de Poutine à fait des efforts il y a quelques semaines en libérant l'ancien oligarque Mikhaïl Khodorkovski, ainsi que les deux membres des Pussy Riot incarcérées, cet épisode nous prouvent une nouvelle fois que beaucoup reste encore à faire dans un pays marqué par le communisme.
Derrière l'excuse de la violation présumée (et probablement fictive) de la loi migratoire russe, se cache sûrement bien plus qu'une histoire de visa.
Si comme l'affirme David Satter tout à été fait dans les règles mais que le gouvernement russe a fait le nécessaire pour expulser ce dernier, c'est le Kremlin qui vient de violer un des droits fondamentaux dans une démocratie, la liberté de la Presse.
L'expulsion de reporters étrangers, trop curieux ou trop critiques qui était monnaie courante à l'époque de la guerre froide, semble être de nouveau au goût du jour.

Mathis

Source :



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