jeudi 14 juin 2012


Vodka Mania & Public Health


For generations, Russians have been known as alcohol consumers and vodka particularly. It is kind of clear in our mind, but do we really know what the causes and consequences of such an addiction are?
Alcohol in numbers
The former issue of alcohol in Russia is unfortunately a bit more than a simple myth. According to the Health Ministry, a Russian drinks on average 18 liters of pure alcohol per year, about twice the international limit. In 1995, three out of four murders were committed by people under the influence. Drunk drivers caused about14,000 traffic deaths in 2010. Every year, 40,000 Russians die victims of alcoholism. A staggering 50% of premature deaths are due to alcohol reason. The increase in alcohol consumption has caused life expectancy to collapse to about 60 years old for a man.

Why Russia?
It is first of all a matter of traditions. It's possible to find its origins already in the 10th century: Vladimir the Great rejected Islam, because the religion forbids alcohol consumption. In 1429, foreign visitors brought liquors toRussia. In the 15th century, monasteries started producing vodka. In 1540, Ivan IV authorized taverns orkabaks, places where the population could drink alcoholic beverages such as beer or of course vodka. These taverns spread to the whole country. In 1716, the Emperor granted the exclusive right to distil wine to the aristocracy. Alcohol in general was now considered as an elitist product. In 1765, the right to distil is only given to nobility, who are even freed of taxes, and affirm its status of luxury product and symbol of prosperity.
As alcohol became more and more popular, the Russian state established a monopoly in 1812. In 1860, vodka sales represented an impressive 40% of all government revenues... Such a huge rate prompted the government to deal again and again with alcohol: in 1885, it was possible to buy a bottle of Vodka (before, it was only sold in buckets of 12.3 L). Alcohol (including hard liquor) consumption is very common, and now an object of business and speculation.

Public Health
As alcohol consumption- especially vodka- was still growing, the Russian government had to set limits: during WWI, the sale of hard liquor was henceforth restricted to restaurants. But it's only later, in the 1980's, duringthe Gorbachev era, that steps were taken to tackle the alcohol issue. It included measures such as a partial prohibition, huge campaigns against alcohol, etc. In 2006, Putin passed a legislation which stipulated that no alcohol could be sold at night: the law was never enforced because of corruption. In 2010, president Medvedevdoubled the price of vodka, and alcohol is completely forbidden while driving.
Time will tell whether such reforms can be efficient. In the meantime, producers are still proposing a toast to the revenues earned by vodka sales.


My opinion
First I thought that "Russians drink too much and a lot of vodka" was a cliché. But obviously, it's not! It's a tradition deeply rooted in Russian culture, that's why it's a bit difficult to deal with this issue. However, I think traditions must not take precedence over public health, that's why the government should act and carry out new policies against alcohol. One more time, corruption is one of the main causes of this failure and no rules could be applied in Russia until corruption is curbed.

Claire



La santé publique trinque

Depuis toujours, les Russes sont réputés pour être de grands consommateurs d'alcool, de vodka en particulier. Ce n’est pas qu’un cliché.
Chiffres
Le problème de l'alcool en Russie est malheureusement bien plus qu'un simple mythe. Selon le ministère de la Santé, un Russe boirait en moyenne 18 litres d'alcool pur par an, soit environ deux fois la limite recommandée.
En 1995, les trois quarts des meurtres étaient commis par des personnes ivres. L'alcool au volant a causé la mort de 14.000 personnes en 2010. 40.000 Russes meurent chaque année des conséquences d'une consommation excessive. 50% des morts prématurées sont liées à un problème  à l'alcool. La progression de la consommation d'alcool a fait chuter l'espérance de vie à 60 ans pour un homme. On pourrait alors se demander, après un tel constat, "Mais pourquoi les Russes en particulier?"


Origines
C'est la question à laquelle nous allons essayer de répondre. Sachez donc qu'il s'agit d'abord d'une tradition. On peut remonter aux origines datant du 10ème siècle: Vladimir le Grand rejetait l'Islam pour la seule raison que la religion musulmane interdisait toute consommation d'alcool. En 1429, des visiteurs étrangers apportaient de l'alcool en Russie. Très vite ce produit fut en vogue. Dès le XVème siècle, les monastères commencèrent à produire de la vodka. En 1540, Ivan IV introduit le concept de tavernes, ou kabaks en version originale, des bars où la population se retrouvait pour boire des boissons alcoolisées, comme la bière (très à la mode à l'époque) et la vodka, en plein essor. Les tavernes se répandent très vite. Mais en 1716, l'Empereur donne le droit de distiller de l'alcool à l'aristocratie exclusivement. L'alcool est alors vu comme un signe distinctif, représentatif d'une certaine catégorie sociale. En 1765, le droit de distiller est restreint à la noblesse, qui est même exemptée de taxes, ce qui confère à l'alcool son statut de produit de luxe, symbole d'opulence.
Une fois ces réformes révolues, comme l'alcool devient de plus en plus populaire, l'Etat installe son monopole en 1812. En 1860, les ventes de vodka représentent 40% des recettes de l'Etat... ce qui ne fait qu'encourager l'Etat à pousser encore et encore le développement de cette industrie: en 1885, il est désormais possible d'acheter des bouteilles de vodka (et non plus des tonneaux de 12 litres). La consommation d'alcool est banalisée, et devient l'objet de toute sorte de spéculation et d'un business florissant. Si la vente rapporte beaucoup d'argent à l'Etat, la consommation, elle, coûte cher à la santé de sa population.

Santé publique
Comme la consommation d'alcool, et surtout de vodka, continue d'augmenter, le gouvernement russe doit imposer des limites: durant la première guerre mondiale, la vente d'alcool fort est réservée aux restaurants. Mais c'est seulement dans les années 1980, sous Gorbatchev, que l'on voit apparaître de vraies mesures, comme une interdiction partielle ou de grandes campagnes de prévention. En 2006, Poutine fait voter une loi qui stipule que la vente d'alcool doit être interdite la nuit: la loi ne sera jamais appliquée à cause de la corruption. En 2010, le président Medvedev multiplie par deux le prix d'une bouteille de vodka, et le taux d’alcoolémie au volant doit être de 0%. Ces réformes porteront elles leur fruit? Le temps nous le dira. En attendant, les producteurs continuent de porter un toast aux recettes générées par la vente de vodka... pendant que de l'autre côté, la santé russe, elle, trinque.


Mon opinion. Au début, je pensais que "Les Russes boivent trop et beaucoup de vodka", c'était un cliché. Mais apparemment je me trompais! C'est une tradition profondément ancrée dans les mœurs russes, c'est pourquoi il est difficile d'aborder cette question avec du recul. Cependant, je pense que les traditions ne doivent pas prendre le pas sur la santé, c'est pourquoi le gouvernement doit agir et mener de nouvelles politiques de prévention sur l'alcool. Une fois de plus, on voit que la corruption est une des principales causes de l'échec des lois: aucune règle ne pourra être appliquée tant que la corruption persistera.

Claire

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